Rubrique: Bruxelles

Avez-vous remarqué comme les chocolatiers haut de gamme prolifèrent ces temps-ci ? Peut-être est-ce un effet du réchauffement climatique… À Bruxelles, depuis déjà quelques années, c’est Pierre Marcolini qui tient le haut du pavé. Pas un guide touristique qui ne catapulte son lecteur en direction du Sablon pour aller se cabosser dans la cabosse… Les Doudes sont parties enquêter.

Que faire un après-midi de novembre froid et pluvieux dans Bruxelles-la-grise ? Boire un bon chocolat chaud, pardi ! Et comme si les dieux théobromophores veillaient sur nous, nous voici devant une belle vitrine pleine de, de… comment dire ?… de godemichés en chocolat ??? Les Doudes s’émeuvent puis réalisent que ces objets phalloïdes sont en fait des Saint Nicolas (noir, blanc ou au lait). Mais bon… quand même, cette mitre, c’est un peu balanoforme, non ? (Allez, sortez-le ce dictionnaire !)

Or donc nous voici dans l’antre de Pierre Marcolini, chocogourou depuis 1995. Une décoration qui n’a pas peur de la grandiloquence, entre bordel fin XIXe et salon funéraire (remarquez, aimer le noir, pour un chocolatier, c’est assez naturel, non ?). Au rez-de-chaussée, notre regard tombe sur les quelques pâtisseries maison, très design : le Delvaux, l’Envol, l’Oviedo… qui ont en commun d’associer le croustillant avec des mousses ou des crèmes onctueuses. C’est également là que se trouvent les chocolats du Maître qui marient aux grands crus cacaotés des parfums inhabituels : poivre long, safran, thym, violette, baies roses, confiture de mangue, etc.

Mais, pour nous, le plus intéressant se trouve à l’étage. Pierre Marcolini a eu l’idée de produire des « grands crus de propriété », des tablettes de chocolat d’une seule origine, toutes dosées à 72 % de cacao : des crus venus de plantations de Madagascar, d’Équateur, du Venezuela, du Mexique, etc. À la dégustation, ces petites tablettes permettent de réaliser qu’à l’instar du vin ou du thé, chaque cru de cacao est le produit d’un terroir. En les comparant, on réalise soudain toute la richesse du produit : chacun d’entre eux dégage une acidité qui lui est propre et des parfums qui vont des fleurs aux fruits en passant par les épices. Une vraie découverte et un possible jeu de dégustation à l’aveugle entre amis cacaolâtres (à ne pas confondre avec amis scatophiles, merci).

Pierre Marcolini propose également des palets, des confits enrobés (citron, orange, clémentine, gingembre), des mendiants, des rochers… bref, tous les classiques du chocolatier, ainsi que des guimauves et des confitures. Si vous n’avez pas l’occasion d’aller à Bruxelles, des boutiques existent à travers le monde, dont deux sises à Paris. Il existe également une boutique en ligne sur le site qui est tout aussi grandiloquent que la boutique.

Au fait, pour le chocolat chaud, il faudra aller voir ailleurs…

89 rue de Seine, 75006 Paris – France
3 rue Scribe, 75009 Paris – France
Rue des Minimes 1, 1000 Bruxelles – Belgique

www.marcolini.com

2 grains de sel

ayset

08 août 2011

Je m’excuse mais pas terrible autant que je les avais goutés…. 🙁 İl y a tant d’autres en Belgique qui se friment pas autant mais plus délicieux que lui…

ayset

08 août 2011

En plus, à propos de chocolats dit grand crus en général et de n’importe quelle marque que ce soit, je pense que même si leurs noms exotiques qui nous envoutent au point d’attendre le paradis, il convient de les appeler « les cacaos précieux pressés », pas le chocolat qui nécessite une dimension crémeuse qui colle tous les ingrédients savoureusement.

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